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Il y a 10 ans Maryam Mirzakhani 

recevait la Médaille Fields

Elle a révolutionné un pan entier de la géométrie, fait émerger des idées nouvelles en assemblant – comme un puzzle – des morceaux mathématiques qui semblaient éloignés, à travers son génie et son destin incroyables elle est aujourd’hui sans doute la mathématicienne la plus inspirante et un modèle pour toutes les jeunes femmes qui rêvent de sciences. Elle a obtenu le graal suprême – la Médaille Fields – en 2014, il y a 10 ans et le Cirm lui consacre une grande exposition (avec Anton Zorich et Jayadev Athreya), associée à des événements de diffusion. Maryam Mirzakhani, créatrice de mathématiques nouvelles, modèle inspirant, racontée par Jayadev Athreya et Pascal Hubert.

 

Jayadev Athreya, mathématicien à l’Université de Washington, Chaire Jean-Morlet 2023, l’un des meilleurs ambassadeurs du Cirm, revient deux mois à Marseille pour poursuivre des collaborations de recherches entamées en 2023 et a accepté de nous parler de celle qui fût sa collègue et amie : “Maryam était une mathématicienne vraiment remarquable à bien des égards parce qu’elle a fusionné deux choses :  une vision créative incroyable et des compétences techniques remarquables”. “Je l’ai rencontrée à Luminy en 2009, explique Pascal Hubert, directeur du Cirm, Maryam était venue pour une semaine de conférences en l’honneur des 60 ans de Howard Masur, elle avait fait un exposé qui était extrêmement vivant et foisonnant d’idées. Ce dont je me souviens c’est d’une mathématicienne pleine d’idées et notamment géométriques. Elle adorait la géométrie et voyait tout de façon géométrique”.

Une exposition accessible à toutes et tous

Pascal Hubert a souhaité réaliser cette exposition car “le Cirm développe des programmes pour les jeunes, pour les jeunes filles notamment (Les Cigales) et Maryam est très inspirante. A la fois humble et créatrice, première femme à obtenir la Médaille Fields, son histoire est également magnifique, encourageante, émouvante et c’est ce que nous voulons aussi faire passer comme message. Elle a grandi en Iran, pays qui ne souhaite pas tellement que les filles fassent des études, et a montré une volonté de comprendre qui est fascinante. Elle résume à elle toute seule que la science est accessible à toutes et tous. C’est réellement un modèle !

Jayadev Athreya a construit un volet de l’exposition destiné à un public étudiant et lycéen : “ces dessins sont issus de mon travail sur le film «Secrets of the surfaces » de George Csicsery. Lorsque nous avons essayé d’expliquer le travail de Maryam, nous cherchions à raconter l’histoire d’un espace modulaire, l’espace des formes des surfaces. Nous voulions vraiment avoir cette sensation de dessin à la main pour montrer que c’est ainsi que les mathématiciens pensent”.

 

 

Le Cirm présente une exposition hommage à la mathématicienne iranienne Maryam Mirzakhani, première femme à avoir obtenu la médaille Fields en 2014, disparue en 2017. Cette grande exposition composée de 36 panneaux s’articule en 4 volets :

Une partie de l’exposition “Remember Maryam MIRZAKHANI” réalisée par l’International Mathematical Union‘s Committee for Women in Mathematics (CWM) – Créateurs  : Thais Jordao et Rafael Meireles Barroso.

Une autre partie entièrement créée par le Cirm sous la direction scientifique d’Anton Zorich “Mathematical Worlds of Maryam MIRZAKHANI”.

Une troisième partie créée par le Cirm sous la direction scientifique de Jayadev Athreya “Space of Shapes – Espace de formes”.

Un dernière partie “Maryam Mirzakhani, la mathématicienne ! ” composée de quatre planches de BD et créée par Johan Segura.

Une partie de cette exposition a été reproduite et est visible à l’Institut Henri-Poincaré à Paris jusqu’en mai 2025 !

LES EXPOSITIONS

Exposition en cours au CIRM

HOMMAGE À MARYAM MIRZAKHANI
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L’ESPACE DE FORMES

L’ESPACE DES TRIANGLES, L’ESPACE DES TORES, L’ESPACE DES SURFACES

Une exposition réalisée par le CIRM – Centre international de rencontres mathématiques sous la direction scientifique de Jayadev ATHREYA (University Washington, Chaire Jean-Morlet 2023). Photo de Maryam Mirzakhani : Secrets of the Surfaces de George Csicsery, Zala Films.

Jayadev Athreya est professeur à l’université de Washington. Il est actuellement membre de deux départements différents de son université, le département de mathématiques et le département d’histoire comparée des idées. Son domaine de recherche comprend les systèmes dynamiques comme les marches aléatoires, les flux géodésiques de Teichmüller, le billard, la théorie des nombres comme les approximations diophantiennes et il a publié une quarantaine d’articles dans des revues mathématiques.

Jayadev ATHREYA a été titulaire de la chaire Jean-Morlet « RENORMALISATION ET VISUALISATION EN GÉOMÉTRIE, DYNAMIQUE ET THÉORIE DES NOMBRES » au CIRM pendant le second semestre 2023, avec Nicolas BÉDARIDE (I2M, Aix-Marseille Université).

Mathematical worlds of Maryam Mirzakhani
  • THE HYPERBOLIC WORLD, WEIL–PETERSSON VOLUMES
  • THE SYMPLECTIC WORLD, WITTEN’S CONJECTURE
  • THE FLAT WORLD, FAMILIES OF TRANSLATION SURFACES

AN EXHIBITION CREATED BY CIRM, UNDER THE SCIENTIFIC DIRECTION OF ANTON ZORICH

Professeur à l’université Paris Cité, Anton Zorich conduit ses recherches en géométrie dynamique et mène des travaux sur les déformations et la structure des surfaces. « Notre objectif est de dresser un portrait précis d’une surface aléatoire de grand genre » indique le lauréat. En mathématiques, le genre d’une surface peut être défini comme le nombre de trous ou d’anses que la surface d’un objet peut avoir. À mesure que le genre augmente, la structure de l’objet se complexifie. Un des buts d’Anton Zorich est justement de dresser un portrait de la forme d’une surface ayant un genre élevé et donc une grande complexité.  Pour le scientifique, « une surface typique de grand genre pourrait-être comparée à une molécule de protéine ayant une structure tridimensionnelle très enveloppée » ce qui s’apparenterait à un ruban très contorsionné.

Pour mener ses recherches, Anton Zorich et ses collaborateurs conçoivent et programment régulièrement des codes informatiques afin de tester des hypothèses et de les démontrer rigoureusement. Les résultats obtenus décrivent des formes géométriques dont la visualisation ne dépend pas forcément d’une modélisation informatique. Le chercheur explique que dans la plupart des cas « en testant des formules mathématiques, il est possible de prédire la forme géométrique d’un objet uniquement en lisant les résultats d’un algorithme ». Pi est par exemple l’un des nombres caractéristiques de la géométrie les plus célèbres que les mathématiciens savent calculer par des méthodes probabilistes depuis l’expérience de l’aiguille de Buffon datant du XVIIIe siècle.

La géométrie dynamique présente notamment un intérêt dans les domaines de la physique et de la chimie pour prédire les mouvements d’objets. Anton Zorich explique que des études ont permis de montrer que « des particules ayant un mouvement chaotique sur le court terme on en fait un mouvement régulier et prédictible sur le long terme » ce qui n’était pas intuitif au premier abord.

(Texte Université Paris Cité)

 

 

 

 

Notre belle exposition « Made in CIRM » – Tribute to Maryam Mirzakhani- avec les contenus scientifiques d’Anton Zorich et de Jayadev Athreya – s’agrandit ! Quatre planches d’une incroyable mini-BD sur la vie et les mathématiques de Maryam Mirzakhani créée par Johan Segura complètent ce bel hommage !