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Hommage à Claude Shannon, le père de la théorie de l’information

VENDREDI 4 NOVEMBRE 2016 – 14 H A 16H30 AU CIRM-LUMINY
A l’occasion du centenaire de la naissance de Claude Shannon, la SMF, la SMAI et le CIRM organisent, à l’issue de la conférence SIGMA, une après-midi d’exposés grand public autour de l’oeuvre scientifique de Claude Shannon, de la théorie de l’information et de ses applications.
Cette après-midi est ouverte à un large public et aux lycéens.

Inscriptions/Contact

PROGRAMME: 

  • 14:00-14:30 : Caroline Chaux (CNRS et Aix-Marseille Université) :
    L’échantillonnage
  • 14:30-15:00 : Jalal Fadili (ENSI Caen) :
    La compression de données
    (Lire l’article de Gabriel Peyré « CLAUDE SHANNON ET LA COMPRESSION DES DONNÉES » sur Images des Maths) 

  • Pause café
  • 15:30-16:00 : Christophe Ritzenthaler (Univ. Rennes) :
    Les codes correcteurs
  • 16:00-16:30 : Gabriel Peyré (CNRS et Ecole Normale Supérieure) :
    L’échantillonnage compressé  
LES CONFERENCES SERONT FILMEES ET DISPONIBLES EN VIDEOS A L’ISSUE DE L’EVENEMENT

Claude Elwood Shannon né le 30 avril 1916 à Petoskey, Michigan et mort le 24 février 2001 à Medford était ingénieur en génie électrique et mathématicien américain. Il est l’un des pères, si ce n’est le père fondateur, de la théorie de l’information. Son nom est attaché à un célèbre « schéma de Shannon » très utilisé en sciences humaines.

Il étudie le génie électrique et les mathématiques à l’université du Michigan en 1932. Il utilise notamment l’algèbre de Boole pour sa maîtrise soutenue en 1938 au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il y explique comment construire des machines à relais en utilisant l’algèbre de Boole pour décrire l’état des relais (1 : fermé, 0 : ouvert).

Shannon travaille vingt ans au MIT, de 1958 à 1978. Parallèlement à ses activités académiques, il travaille aussi aux laboratoires Bell de 1941 à 1972.
Claude Shannon est connu non seulement pour ses travaux dans les télécommunications, mais aussi pour l’étendue et l’originalité de ses hobbies, comme la jonglerie, la pratique du monocycle et l’invention de machines farfelues : une souris mécanique sachant trouver son chemin dans un labyrinthe, un robot jongleur, un joueur d’échecs (roi tour contre roi), etc. L’un de ces « gadgets » présente toutefois un grand intérêt conceptuel, comme le montrent Philippe Boulanger et Alain Cohen dans Le Trésor des paradoxes (Éditions Belin, 2007) : Claude Shannon voulut élaborer une
​« Machine inutile », sans finalité : on la met en marche en appuyant, comme sur tout dispositif électromécanique, sur une touche « on » ; mais les choses prennent alors une tournure surprenante, car cette mise sous tension déclenche un mécanisme provoquant aussitôt l’arrêt du gadget en mettant l’interrupteur sur « off » ! Ce type de comportement insolite caractérise les situations ubiquitaires où la communication réside paradoxalement dans l’absence de communication, l’utilité dans l’absence d’utilité. 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Shannon travaille pour les services secrets de l’armée américaine, en cryptographie, chargé de localiser de manière automatique dans le code ennemi les parties signifiantes cachées au milieu du brouillage. Son travail est exposé dans un rapport secret (déclassifié dans les années 1980 seulement), qui donne naissance après-guerre à un article, A Mathematical Theory of Communications (1948), qui fut repris en 1949 sous forme de livre publié par l’université de l’Illinois avec les commentaires de Warren Weaver, coordonnateur (Mattelart et Mattelart, 2004) dans les services secrets. Cet ouvrage est centré autour de la problématique de la transmission du signal.

Pour décrire la communication entre machines, l’article de 1948 et le livre de 1949 commencent tous deux par un « schéma » qui connut dès lors une postérité étonnante en sciences de l’information et de la communication (SIC), au point que Shannon s’en étonna et s’en dissocia[réf. nécessaire]. Le schéma modélise la communication entre machines :
Ce schéma est la traduction « civile » d’un schéma préalable, utilisé dans le contexte militaire :

  • source → encodeur → signal → décodeur → destinataire, dans un contexte de brouillage.

Conçu pour décrire la communication entre machines, ce schéma modélise imparfaitement la communication humaine[réf. nécessaire]. Pourtant, son succès est foudroyant, et il a participé largement à la création d’un champ disciplinaire : les SIC. L’une des explications de ce succès est le fait qu’il se fond parfaitement dans une approche béhavioriste des médias. De plus, ce schéma dit canonique donne une cohérence et une apparence de scientificité.

Dans l’article comme dans le livre, il popularise l’utilisation du mot bit comme mesure élémentaire de l’information numériqueJohn Tukey fut néanmoins le premier à utiliser le terme. Plus précisément, le bit désigne un chiffre binaire permettant de coder une quantité d’information. Ainsi, il faut au moins un bit (ou 1 Shannon pour coder deux états (par exemple « pile » et « face », ou plus généralement 0 et 1) et deux bits permettent de coder quatre états (00, 01, 10, 11). 
Son nom est associé à plusieurs théorèmes, le théorème d’échantillonnage de Nyquist-Shannon sur l’échantillonnage (aussi appelé critère de Shannon), le premier théorème de Shannon sur la limite théorique de la compression, le deuxième théorème de Shannon sur la capacité d’un canal de transmission.


Souffrant de la maladie d’Alzheimer dans les dernières années de sa vie, Claude Shannon est mort à 84 ans le 24 février 2001 à Medford dans le Massachusetts.

​(source Wikipédia)